Que faut-il penser de Noël?

Avant tout, quand on parle de Noël, il y a un problème de date ! Pour la plupart d’entre nous, Noël est associée au 25 décembre, bien sûr. Mais savez-vous que les Églises orthodoxes fêtent la naissance du Christ le 7 janvier (en se référant à l’ancien calendrier dit «Julien», c’est-à-dire, fixé à l’époque de Jules César) ? Et l’Église apostolique arménienne, elle, célèbre Noël le 6 janvier. Alors, Jésus est-il né un 24-25 décembre, ou un 6-7 janvier ?
Réponse : ni l’un ni l’autre. Sans l’ombre d’un doute, Jésus n’est pas né au cœur de l’hiver.
Qu’est-ce qui nous permet d’être aussi affirmatif ? Au moins deux raisons tirées du récit biblique. Je les partage avec vous. Tout d’abord, l’évangéliste Luc nous parle d’un événement qui a eu lieu juste après la naissance de Jésus et que nous trouvons dans le 2e chapitre de son livre, au verset 8 :

Il y avait, dans cette même contrée, des bergers qui passaient dans les champs les veilles de la nuit pour garder leurs troupeaux. Un ange du Seigneur leur apparut, et la gloire du Seigneur resplendit autour d’eux. Ils furent saisis d’une grande crainte. Mais l’ange leur dit : Soyez sans crainte, car je vous annonce la bonne nouvelle d’une grande joie qui sera pour tout le peuple : aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur.

Cette révélation d’un ange aux bergers de la région de Bethlehem eut lieu, dit le texte, alors qu’ils passaient la nuit dans les champs, avec les troupeaux. Il est bien vrai que les bergers de l’époque pouvaient rester près des troupeaux pendant la nuit, pour les garder et les protéger des voleurs ou des bêtes féroces (par exemple en laissant brûler un feu). Mais il est tout à fait clair que ça ne se faisait pas en hiver. L’hiver est beaucoup trop froid, même en Israël, pour passer la nuit dehors.

Autre indice qui exclut la possibilité d’une naissance de Jésus en décembre ou en janvier : Luc, toujours lui, l’évangéliste qui aime les précisions historiques, nous rapporte que la venue de Joseph et Marie à Bethlehem a eu lieu à cause d’un recensement ordonné par l’empereur Romain, Auguste. Il y a beaucoup de questions et de débat autour de la date et de l’année exacte de ce recensement. Mais une chose est sûre : les autorités romaines, pour des raisons pratiques, évitaient d’organiser des recensements en hiver.

Il faut croire que Dieu avait de bonnes raisons de ne pas vouloir nous révéler la date exacte de la naissance de Jésus. Mais ce qu’il veut que nous sachions avec certitude, c’est qu’un Sauveur est né et a vécu sur cette terre, aux jours des empereurs romains Auguste et Tibère. Il veut que nous connaissions l’histoire de sa vie, la nature de ses enseignements, le récit de sa mort pour nous et de sa résurrection glorieuse. Voilà ce qui compte vraiment. Voilà ce qui peut avoir une influence profonde et libératrice sur nos vies. Sa date de naissance, comme son visage, nous resteront inconnus, et c’est bien ainsi. À cette époque où n’existaient ni le papier, ni les ordinateurs, ni les appareils photo, ceux dont on gravait le visage dans la pierre et dont on conservait la date de naissance étaient les rois et les nobles, les princes et les généraux. Mais Jésus est né parmi le petit peuple, dans une famille simple, travailleuse, sans grande instruction et pourtant pétrie du message des Saintes Écritures et fidèle à Dieu. Jésus est venu montrer qu’il était possible de vivre une vie d’amour, de justice et de pureté, même sans faire partie des privilégiés de cette terre. Et son exemple peut encourager et inspirer chacun d’entre nous, quelles que soient nos origines.

Mais alors, si Jésus n’est pas né un 25 décembre, pourquoi donc la fête de Noël est-elle célébrée à cette date? Sur ce point, les historiens s’accordent pour nous dire que la date correspond à un temps spécial de l’année, qui était chez les peuples païens de l’antiquité une période de festivités autour du solstice d’hiver. Vous le savez, le solstice d’hiver correspond au moment où la durée du jour est la plus courte de toute l’année, dans l’hémisphère nord. Il se situe entre le 20 et le 23 décembre. Après cette date, la clarté du soleil va aller croissant de jour en jour, jusqu’au mois de juin. On célébrait donc dans les religions antiques la «renaissance du soleil», autour du 25 décembre. Mais au IVe siècle, l’Église chrétienne, qui commence à devenir dominante dans l’Empire romain, décide de changer la signification de ces fêtes de la lumière et du soleil, en annonçant que Jésus-Christ est la véritable lumière et le soleil de justice. Dès lors, au lieu de fêter la renaissance du soleil le 25 décembre, on commence à fêter la naissance de la véritable lumière morale et spirituelle de l’humanité : le Christ lui-même.

C’est sur cette base que beaucoup de chrétiens disent ne vouloir s’associer en aucune manière aux célébrations de Noël, parce que l’origine de la date de Noël est clairement païenne, et ne correspond pas à la véritable date de la naissance du Christ.

C’est une position que je comprends et que je respecte, même si je ne la partage pas entièrement. Il est tout à fait clair que nous ne connaissons pas la date de la naissance du Christ. Il est tout aussi évident que le 25 décembre est une date issue des traditions non-chrétiennes. Il est également manifeste que Dieu ne nous commande nulle part dans la Bible de mettre à part un jour pour fêter la naissance du Sauveur. En ce sens, Noël ne peut en aucun cas être une fête sacrée, encore moins un commandement d’un calendrier liturgique qu’on présenterait comme venant de Dieu. Un chrétien attaché à la Bible est parfaitement libre de ne pas vouloir s’y associer.

Néanmoins, je voudrais vous rappeler que Dieu n’interdit pas non plus de mettre à part une journée pour célébrer un événement qui est significatif pour l’histoire d’un peuple, d’une nation ou de l’humanité. Par exemple, Dieu n’a jamais demandé au peuple Juif de célébrer la fête de Pourim, et pourtant elle est devenue une fête nationale en Israël, après l’intervention de la reine Esther pour sauver son peuple. Nulle part les prophètes de Dieu ne condamnent cette célébration. Selon l’évangile de Jean, Jésus participe à sa manière à la fête de la Dédicace du Temple (Jean 10.22,23), une fête commémorative de la purification du Temple de Jérusalem à l’époque de Judas Macchabée. Là non plus, aucun commandement divin n’est à l’origine de la fête de la Dédicace. Mais célébrer la restauration du Temple était tout à fait dans l’esprit de la pensée biblique. Lorsqu’un chrétien s’associe à la Fête des mères ou à la Fête des pères, il participe à une célébration qui n’a aucun fondement biblique, mais qui est pleinement dans l’esprit du respect, de l’honneur et de l’amour que Dieu nous invite à partager dans la famille.

Alors, pourquoi ne pas saisir l’occasion de Ia fête de Noël (même si ce n’est pas la bonne date), pour rappeler et se rappeler l’extraordinaire événement de la venue du Christ parmi nous ?

Il faut croire que Dieu avait de bonnes raisons de ne pas vouloir nous révéler la date exacte de la naissance de Jésus. Mais ce qu’il veut que nous sachions avec certitude, c’est qu’un Sauveur est né et a vécu sur cette terre, aux jours des empereurs romains Auguste et Tibère. Il veut que nous connaissions l’histoire de sa vie, la nature de ses enseignements, le récit de sa mort pour nous et de sa résurrection glorieuse. Voilà ce qui compte vraiment. Voilà ce qui peut avoir une influence profonde et libératrice sur nos vies. Sa date de naissance, comme son visage, nous resteront inconnus, et c’est bien ainsi. À cette époque où n’existaient ni le papier, ni les ordinateurs, ni les appareils photo, ceux dont on gravait le visage dans la pierre et dont on conservait la date de naissance étaient les rois et les nobles, les princes et les généraux. Mais Jésus est né parmi le petit peuple, dans une famille simple, travailleuse, sans grande instruction, et pourtant pétrie du message des Saintes Écritures et fidèle à Dieu. Il est venu montrer qu’il était possible de vivre une vie d’amour, de justice et de pureté, même sans faire partie des privilégiés de cette terre. Et son exemple peut encourager et inspirer chacun d’entre nous.

En ce temps de Noël, je vous propose de découvrir ou de redécouvrir la véritable histoire du Christ. Pas celle des films ou de la tradition, mais celle qui nous est révélée dans la Bible. Je vous fais cette suggestion : en cette fin d’année, lisez ou relisez un Évangile, peut-être l’Évangile selon Luc, puisque c’est celui qui parle le plus des événements relatifs à la naissance de Jésus.

Si vous avez une famille, des enfants, des amis, lisez ensemble son histoire merveilleuse, de la crèche à la croix, et jusqu’à la résurrection.

Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme. Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle, et le monde ne l’a point connue. Elle est venue chez les siens, et les siens ne l’ont point reçue. Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. (Jean 1..8-14)

Alors que brillent les lumières et que résonnent les chants de Noël, je vous propose de nous laisser éclairer par la vie la plus extraordinaire qui ait jamais été vécue.