Que faut-il penser d’Halloween

À l’Halloween, les enfants sont contents ! On se déguise, on fait la fête, on passe de maison en maison et on récolte… des tonnes de bonbons ! Mais au-delà de ce côté bon enfant et un peu folklorique, que faut-il penser d’une fête qui a pour objet la mort, les fantômes et les sorcières, et pour emblème des squelettes et des têtes de mort?

Je ne vous le cacherai pas, je n’aime pas Halloween. Oui, comme tout le monde, je souris en voyant les enfants déguisés se promener le soir du 31 octobre, en famille ou en groupe, et aller mendier de porte en porte quelques friandises. Mais là s’arrête pour moi l’aspect sympathique de cette fête. Parce que, dès que je m’intéresse à l’origine d’Halloween, à son évolution et à son histoire, à sa signification et à ce qu’elle véhicule, je me sens profondément mal à l’aise.
Je m’explique.

UN PEU D’HISTOIRE : LES ORIGINES D’HALLOWEEN
Pour ce qui est des origines, Halloween ou l’Halloween (comme on dit au Québec) est une fête dont les racines plongent dans les pays celtiques, notamment l’Irlande, l’Écosse et le Pays de Galle, et la Bretagne, dans l’ouest de la France. Le mot Halloween est une déformation d’une expression écossaise et signifie «La veille du jour de tous les saints». Mais il y a au moins 2500 ans, bien avant d’être célébrée en tant qu’Halloween, cette période de l’année était consacrée à une fête religieuse païenne du début de l’automne. La fête, qu’on appelait «Samhain», du nom d’une divinité, était une sorte de célébration de la nouvelle année pour les Celtes et les Gaulois. Elle durait une semaine, trois jours avant la nouvelle lune et trois jours après. Au milieu de la semaine sacrée, il y avait le jour principal, qui marquait la nouvelle année. Ce jour-là, et surtout cette nuit-là, était censé être un bref moment où ce monde et l’autre monde entraient en contact. Par autre monde, comprenez le monde des dieux, des démons et des morts. C’était un temps où il fallait tout faire pour se concilier les dieux et les démons, un temps aussi où il était possible de communiquer avec les morts.

Chez les Celtes, la fête de Samhain était l’occasion de manger abondamment, de boire de l’hydromel (un alcool local), de chanter, d’alimenter des feux de nouvel an, de faire des jeux et des sacrifices rituels et surtout, surtout, de créer des passerelles entre les deux mondes, celui des vivants et celui des morts. On peut considérer que les célébrations en l’honneur de la divinité païenne Samhain ressemblaient à un véritable festival de la mort. C’était la nuit où Samhain revenait avec les esprits des morts et il fallait absolument les apaiser, traiter avec eux.

A ce moment-là, les druides exécutaient des rituels dans lesquels un chaudron symbolisait l’abondance de la déesse. On avait aussi coutume d’allumer de grands feux dans le but d’éloigner tous les mauvais esprits et d’apaiser les puissances surnaturelles qui contrôlaient les processus de la nature. Des prêtres se déplaçaient de maison en maison et distribuaient le “feu sacré” pour protéger les foyers. Ils réclamaient des offrandes pour Samhain et allaient parfois jusqu’à exiger des sacrifices humains. En cas de refus de faire une offrande, ils proféraient des malédictions de mort sur la maison.

HALLOWEEN ET LE SOI-DISANT CHRISTIANISME
On aurait pu penser qu’une fête aussi «sympathique» aurait disparu avec l’arrivée du christianisme en Gaule et dans les îles britanniques. Mais ce n’est pas du tout ce qui s’est passé. En fait, comme dans bien des cas, le christianisme de masse, bien différent du christianisme enraciné dans la Bible, ce christianisme de masse s’est en quelque sorte approprié la fête de Samhain et l’a incorporé à une nouvelle fête chrétienne, la fête des morts ! Alors qu’auparavant une fête dite chrétienne des saints et des défunts était célébrée au mois de mai, on a décidé de la transférer au 1er novembre. Le changement de date en faveur du mois de novembre a eu lieu sous le pape Grégoire III (731-741), probablement sur la proposition de l’Église britannique qui essayait de détourner l’attrait pour les rites païens en ajoutant une fête chrétienne sur le calendrier, à la même date que Samhain. Quel mélange !

Depuis cette époque-là, la fête de Samhain et celle de la Toussaint ont continué à cohabiter. Et pour bien montrer la confusion entre les deux, Samhain est devenue plus tard Halloween (la veille de tous les saints). Mais le changement de nom n’a pas changé grand-chose au caractère de la fête, ni à sa signification.

LES MENSONGES D’HALLOWEEN

Vous comprenez probablement pourquoi je n’aime pas Halloween, pourquoi cette fête me pose un problème. En fait, plusieurs problèmes. Parce que cette fête contribue à faire vivre plusieurs mensonges et peut avoir un effet néfaste sur l’esprit des enfants, des jeunes et des adultes.
Premier mensonge : il y aurait deux mondes parallèles, celui des vivants et celui des morts, avec une intense activité de chaque côté.

D’après la Bible, les morts n’ont aucune vie active, personnelle ou consciente. Selon l’expression biblique, ils «dorment», dans l’attente de la résurrection finale et du jugement dernier. Tant les prophètes de l’AT que le Christ et les apôtres témoignent de cette réalité de l’inconscience et du sommeil des morts. Je vous rappelle juste quelques déclarations du Nouveau Testament :

Après ces paroles, il leur dit: Lazare, notre ami, dort; mais je vais le réveiller. Les disciples lui dirent: Seigneur, s’il dort, il sera guéri. Jésus avait parlé de sa mort, mais ils crurent qu’il parlait de l’assoupissement du sommeil. Alors Jésus leur dit ouvertement: Lazare est mort.
(Jean 11.11-14)
Ne vous étonnez pas de cela; car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix, et en sortiront. Ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le jugement. (Jean 5.28,29)

«Lazare dort, je vais le réveiller» «Ceux qui sont dans les sépulcres en sortiront.». Ça me semble assez clair ! De la même manière, l’apôtre Paul déclare en 1 Thessaloniciens 4.13 :

Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance au sujet de ceux qui dorment, afin que vous ne vous affligiez pas comme les autres qui n’ont point d’espérance. Car, si nous croyons que Jésus est mort et qu’il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont morts.

«Ceux qui dorment ressusciteront.» En attendant, ils se reposent dans l’inconscience et n’ont ni pensée, ni action. Voilà le premier mensonge d’Halloween, qui est cru par une grande partie de nos contemporains. Même les gens non-religieux sont nombreux à croire qu’il y a une vie consciente et active, dans l’autre monde…

Et ça nous mène au deuxième mensonge d’Halloween. Puisqu’il y a un monde parallèle bien actif, celui des morts, il doit y avoir un moyen, à certains moments, dans certaines circonstances, avec certaines techniques, de rentrer en contact avec les esprits de ces personnes décédées ! D’où la tentation de chercher à communiquer avec les morts, à rechercher leur soutien ou leur lumière. D’ailleurs, autour de la période d’Halloween, il y a une recrudescence d’intérêt pour les médiums, pour les séances de spiritisme, pour le channeling, pour le jeu de Widja et pour toutes sortes de techniques occultes censées nous mettre en contact avec le séjour des morts. Vous pensez que c’est un phénomène marginal? Pas si sûr, quand on voit le nombre de personnes qui croient qu’il est possible de communiquer avec les morts.

En fait, le mensonge d’Halloween a de fortes chances d’être cru par beaucoup, surtout si on fait une expérience qui sort de l’ordinaire et qu’on voit des choses susceptibles de nous impressionner. Mais la Bible est très claire sur ce point. Tout soi-disant contact avec le monde des morts est une illusion, pire, c’est probablement un contact avec le monde des esprits du mal, des démons.

Écoutez l’avertissement de Dieu par rapport à tous ces phénomènes occultes :

Qu’on ne trouve chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, personne qui se livre à la divination, d’astrologue, qui tire des présages, qui ait recours à des techniques occultes ou à la sorcellerie, qui jette des sorts, personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou prédisent l’avenir, personne qui interroge les morts. En effet, quiconque se livre à ces pratiques est en horreur à l’Éternel. (Deutéronome 18.10-12)

Quand bien même vous entendriez des voix connues de personnes décédées vous dire qu’elles vous aiment, qu’elles veillent sur vous ou qu’elles sont heureuses là où elles sont, vous pouvez savoir avec certitude que ces voix ne sont pas celles des personnes disparues. Ce sont bien des voix de l’autre monde, mais du monde séducteur des démons. L’apôtre Paul lui-même nous met en garde contre ces manifestations troublantes et trompeuses :

Tout cela n’est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière. 
(2 Corinthiens 11.14)

UNE FÊTE DE LA MORT ET DE LA MORBIDITÉ…

Halloween est donc directement en opposition avec le message biblique, avec la révélation de Dieu. Il y a un choc frontal entre les deux. En plus des deux mensonges que je viens de mentionner, on pourrait ajouter qu’Halloween encourage aussi à une espèce de fascination malsaine, morbide, pour tout ce qui touche à la mort, au sang, à l’horreur. Quand on trouve du plaisir à regarder des films d’horreur, à porter des têtes de morts en guise de bijoux, à décorer ostensiblement nos maisons d’objets macabres, à faire des dessins horribles ou à orner nos écrans d’ordinateur d’images à faire frémir, à se faire peur en flirtant avec les esprits, les fantômes et même avec la mort, quand on trouve du plaisir à tout ça, il y a quelque chose de profondément déréglé dans l’esprit humain.

CHOISISSONS LA LUMIÈRE, PAS LES TÉNÈBRES !

Parce qu’on a été créé pour la vie, pour le bien, pour l’amour, pour la lumière et pas pour les ténèbres, l’horreur et la mort, même s’ils sont malheureusement bien présents dans notre monde corrompu par le mal. Aspirons à la vie, à la vraie vie et ne laissons pas Halloween et tout ce qui s’y rattache nous entraîner dans une fascination malsaine qui nous éloigne de la source de la vie.
L’apôtre Jean nous lance un avertissement à ce sujet :
Voici le message que nous avons entendu de lui et que nous vous annonçons :

Dieu est lumière, et il n’y a pas en lui de ténèbres. Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous ne pratiquons pas la vérité. (1 Jean 1.5,6)

Halloween, c’est le monde des ténèbres. Choisissons la lumière.
Halloween, c’est le monde de la mort. Choisissons la vie, pour nous et pour nos enfants.

UNE SUGGESTION POUR NOS FAMILLES

Sur la base de ce que je viens de partager avec vous, je voudrais vous faire une suggestion. Si vous avez de jeunes enfants, il vous sera difficile de faire comme si Halloween n’existait pas. Mais vous pouvez expliquer à vos enfants le sens de cette fête et pourquoi il serait malsain d’y participer. C’est l’occasion de leur expliquer ce qu’est vraiment la mort, ce qu’en dit la Bible. Vous pouvez lire avec eux certains des textes que j’ai partagés avec vous, et leur montrer que les morts dorment et ne peuvent en aucun cas communiquer avec nous. Expliquez-leur le danger de toutes les pratiques occultes et l’importance de ne jamais y toucher. Surtout, parlez-leur de la vie, de la vie abondante que Dieu veut que nous vivions dès ici-bas dans l’amour, la joie, la foi et l’espérance. Et lisez avec eux des textes qui annoncent la venue du Christ en gloire et nous invitent à nous préparer à la vie éternelle.

En d’autres mots, saisissons l’occasion pour rappeler le beau message de vie des Écritures Saintes, faisons de cette période de l’année une fête de la vie, de la vérité, de la foi en Dieu. Et pour concrétiser tout ça, pourquoi ne pas organiser avec notre famille, ou nos proches, un temps spécial de réjouissances, un moment agréable, festif, avec des activités saines et compatibles avec notre foi?

Au moment où le monde qui nous entoure s’apprête à fêter la mort et les morts, célébrons la vie et Celui qui est l’auteur de la vie, celui qui nous dit :

Vois, je mets aujourd’hui devant toi la vie et le bien, la mort et le mal…. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta descendance, pour aimer l’Éternel, ton Dieu, pour obéir à sa voix, et pour t’attacher à lui: c’est lui qui est ta vie et qui prolongera tes jours. (Deutéronome 30.15,19)